Devenir mère, c’est plonger dans le grand bain, alors que l’on n’a pas appris à nager. Au mieux, on en est à peine à patauger, avec des brassards, là où on a pied.
On saute, la tête la première, avec l’entrain, la joie et la chance du débutant. On s’en sort miraculeusement, on sait y faire, et on apprend chaque jour grâce à l’amour inconditionnel que nos enfants nous offrent. Ils sont indulgents, parfois trop, et nous voient (heureusement) tellement mieux que ce que sommes….
« Maman, j’ai trop de chance que tu joues avec moi au ping-pong après l’école… »
…Je ne sais pas si tu as de la chance mon amour.
Je ne sais qu’une seule chose. C’est que je donnerais tout pour que tu te souviennes de moi, de mon amour, et de tout ce que tu m’as rendue heureuse. De tout ce que tu m’as rendue fière et vivante. Alors je continuerai à venir te chercher à l’école avec des raquettes de ping-pong, aussi longtemps que cela fera de moi une maman spéciale à tes yeux.
C’est le propre des enfants, de s’immiscer entre notre instinct de survie et nos pulsions de mort, de se loger là où on pensait être seul à crever, et d’attendre tout de nous quand on croyait n’avoir plus rien à offrir.
C’est le propre des enfants de nous rappeler que c’est plus simple qu’on ne le pense d’être heureux, de nous donner l’envie et les moyens d’être fiers de nous, d’être de bonnes personnes qui méritent leur confiance.
Alors, nous, on grandit avec eux, à force de se faire « renvoyer la balle » par un être plus petit mais plus sage que soi.
Presque 10 ans d’amour bout à bout : ça remet tout bien en place. Ces images semblaient évidentes pour illustrer cette chanson. Des souvenirs dans lesquels ce fut parfois douloureux de se replonger, comme s’il s’agissait de moments que l’on avait manqués, ou que l’on ne revivra plus. Mais des souvenirs qui me rappellent surtout qu’il a le don, à lui seul, de me rendre heureuse, même si je l’ai trop souvent oublié à force « d’archiver le bonheur ».
Si ce n’était pour lui, je n’aurais fait les bons choix pour personne.
Alors chacune de mes victoires lui revient.
Mon Sol, mon ciel, mon à peu près tout.
Mon Solal.
Si ce n’était pour toi, ce ne serait pour personne…
Rôle principal : Solal
Réalisation : AVA & Keren Rose
Textes: Keren Rose
Musique: Keren Rose/ Romain Berrodier
Images d’archives : Erwan, Keren Rose, Audrey Vauvillier
Images récentes : Audrey Vauvillier
Scénario : construit au débotté sur l’heure de sortie autorisée
Avec l’aimable autorisation de la police équestre du Champ-de-Mars
Guests : trotteurs, glaces, surf, cerf-volant, piano, guitare baby Martin, crayons de couleurs, raquettes de ping-pong, tétine, doudou & mignonneries en tout genre
6 Comments
Vous êtes trop beaux !!!
Superbe texte et magnifiques images, ce clips respire la joie de vivre, le bonheur.
Il porte bien son prénom, un vrai rayon de soleil !
Ça fais du bien de bon matin !!!
Je vous embrasse tous les 2 !
Ca fait tellement de bien de te lire, de t’écouter et te vous voir.
Bravo à Audrey et toi pour ce sublime clip.
Solal et toi êtes chanceux.
Si chou !
Super chanson, super clip…
<3
Magnifique texte et un clip qui sent bon le bonheur et l’amour…Solal doit être vraiment fière de votre chemin parcouru et retrouvé pour vous retrouver tous les deux…bravo et bonne continuation.J’adore ce que vous faites depuis le début
Plusieurs fois déjà que je regarde le clip, que j’écoute la chanson et je suis toujours aussi émue, contente de vous voir et de vous savoir heureux, complices…
Plusieurs fois déjà que je lis les quelques lignes que tu as écrites et que je me dis qu’elles sont à mettre entre les mains de maman qui doutent de leur capacité à aimer…
Plusieurs fois déjà qu’en voyant certaines images du clip, je retourne au concert…
Plusieurs fois enfin que je me dis que vous avez fait du beau travail avec Ava… Je crois savoir que le papa de Solal n’est pas d’accord pour qu’il apparaisse sur les réseaux. Vous avez réussi à respecter ça.. On ne voit pas ou très peu son visage de maintenant, mais on sent et on sait qu’il est là… On profite pleinement de sa « bouille » de bébé, et c’est un beau cadeau.
BRAVO et MERCI.
Chère Rose, chère Keren,
Depuis plusieurs semaines je tourne et retourne les mots, les beaux mots, les mots justes pour vous écrire, à vous qui toujours en jouez à merveille. Je ne sais même si un jour vous tomberez sur ces quelques lignes, mais je désirais plus que tout vous exprimer mon admiration et ma reconnaissance.
J’ai 17 ans et récemment une amie chère m’a fait découvrir la merveilleuse chanteuse que vous êtes. J’ai d’emblée culpabilisé d’avoir passé 17 ans, inculte, avant de vous découvrir. Heureusement, rien n’est perdu, je mets depuis tout mon cœur à combler cette lacune à ma culture générale des grandes chanteuses à texte de la chanson française.
Cinq albums, 66 chansons. Comment ne pas être époustouflé face à votre œuvre, chaque mélodie unique, chaque texte précieux, leur combinaison merveilleuse ? Moi, je le suis.
Toute ma famille se retrouve dans la foulée entraînée par ma découverte tardive, toutes générations confondues ; les enfants sont conquis, ma maman a ressorti des placards vos albums qu’elle fredonnait tout en me berçant, il y a quelques lustres de cela et ma grand-mère découvre l’usage de YouTube pour vous écouter. Mes amies me sermonnent affectueusement en classe quand je griffonne sur mes cours :
« Encore en train d’écrire des chansons de Rose? Ca t’arrive d’écouter autre chose quelquefois ? »
Au départ, j’ai été envoutée par votre voix douce, fragile et forte à la fois sur la mélodie de « Larmes à paillettes ». Sans le moins du monde en comprendre le sens profond, ne connaissant encore rien de votre histoire et du merveilleux projet « Kerosene », cette chanson m’a pourtant émue aux larmes. On peut dire que le clin d’œil nostalgique à Abba, France Gall, est plus que réussi. Je me suis couchée ce soir-là bouleversée après l’écoute de « L’inconnue, c’est moi » qui a instantanément fait écho au plus profond de moi. Dans les jours qui s’en suivirent, j’écoutais inlassablement l’album en boucle tout en comprenant petit à petit l’histoire qui l’entoure grâce à quelques interviews dégotées sur le Net.
Depuis un mois je ne m’en lasse pas et j’ai découvert les quatre albums précédents qui, eux non plus, ne sont pas dénués de ce même charme fou. Je trépigne d’impatiente en attendant de recevoir votre livre qui voyage en ce moment depuis la France pour arriver chez moi.
Bref, vous l’aurez certainement compris, vous comptez une fan inconditionnellement conquise de plus !
Les mots ne peuvent parfois tout dire et je n’ai certes pas ce talent qui est le vôtre, mais je tiens également à vous remercier : Au-delà de l’admiration artistique que j’ai à votre égard, du plaisir que j’ai à jouer toutes vos musiques en piano-voix, même si je n’ai pas non plus le talent de Romain:-), je vous suis reconnaissante des thèmes si douloureux et sombre que vous osez aborder en toute simplicité et humilité. Votre sincérité et votre courage sont de tels exemples inspirants, j’espère que vous ne viendrez jamais à douter du bien que vous répandez tout autour de vous.
En tant que jeune un peu paumée dans un monde où l’on se perd si facilement en je(u) de société, quel bonheur et quel pilier de voir comme modèle une femme honnête qui arbore avec fierté ses expériences de vie. Dans cette période où tout semble partir en l’air et en fumée, quel soulagement de voir qu’il est possible de se relever de l’Enfer en tournant enfin toutes les pages, même confrontée au pire. Cette drogue est peut-être une « drogue de quarantenaire » mais sachez que votre récit touche et aide aussi les plus jeunes face aux mêmes problématiques. Vous donnez tant d’espoir et pour cela, merci du fond du cœur.
J’espère un jour avoir la chance de vous voir en concert, vous rencontrer « pour de vrai » après ces heures passées à vous découvrir virtuellement.
Ce petit mot se voulait bref mais je n’aurais su être plus concise au final…
Merci d’être la femme et artiste que vous êtes,
Je vous souhaite de merveilleuses fêtes et de superbes années de sérénité à venir,
Laura.