Je n’ai jamais été pudique.
Ni dans la vie, ni dans mes chansons.
J’en dis trop, tout le temps. Je suis une bénédiction pour les journalistes. Ils me posent une question, je réponds aux 10 suivantes. Et parfois à celles qu’ils n’auraient pas osé ou même envisagé me poser.
J’aimerais savoir inventer. Romancer. Mais je ne sais que me dévoiler. Me livrer.
Et la prose n’a pas arrangé les choses.
Sans l’habit des rimes, c’est la vérité nue.

J’ai commencé à écrire un livre pour m’avouer quelque chose.
Et pour me prouver que je savais toujours le faire.
Je n’ai pas pensé aux autres.
Les chansons avaient quelque chose de moins urgent. De plus facile. De moins égoïste.
Elles ont été composées par plaisir, par amour, par envie, en imaginant que ce serait peut-être une jolie BO de l’histoire…

Ce livre, je l’ai écrit pour sauver ma peau, sans me le dire, et sûrement sans le savoir.
Déjà parce qu’il a occupé tant d’heures durant lesquelles je n’ai pas eu a lutter contre mes addictions.
Puis parce qu’il me soulageait page après page d’un secret trop grand pour moi.
Aussi, parce qu’il m’éloignait de mon passé, posant une distance entre lui et moi.
Mais surtout parce qu’il rendait plus réel et moins flou l’enfer que j’avais traversé. Il l’avait rendu palpable, tellement, que j’en avais enfin peur. Que pour la première fois je savais que je ne voudrais jamais plus y retourner.

Aujourd’hui, c’est le jour K et je suis heureuse et fière de vous présenter KEROSENE dans son intégralité.

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